Equilibrer votre stratégie de croissance : organique, acquisition, les deux ?
Est-il possible de combiner croissance organique et croissance par acquisition ?« Les deux ! »...
Crises énergétiques, chaînes d’approvisionnement fragiles, cyberattaques, tensions géopolitiques – plus aucune entreprise ne peut compter sur la « normalité ». La question essentielle est : comment rester opérationnel dans un environnement de plus en plus imprévisible ?
En France comme en Europe, plusieurs cadres réglementaires visent à renforcer la transparence, la durabilité et la résilience des entreprises. Trois dispositifs sont particulièrement concernés :
ESG (Environnement, Social, Gouvernance) : impose aux entreprises de rendre compte de leurs performances environnementales, sociales et éthiques.
CIIP / NIS2 (Protection des infrastructures critiques d’information) : encadre la sécurité et la continuité des infrastructures vitales (énergie, transport, santé, numérique).
Loi française sur la résilience des activités d’importance vitale (transposition de la directive européenne CER) : vise à améliorer la gestion des risques, la continuité d’activité et la gouvernance des organisations critiques.
Ce qui devait être un cadre de protection raisonnable est devenu pour beaucoup une charge documentaire lourde. Les entreprises de taille intermédiaire se plaignent d’une multiplication des obligations de reporting et d’audit.
Pourtant, considérer ces textes uniquement comme des contraintes administratives, c’est passer à côté de leur utilité : la résilience et la durabilité sont des leviers de stabilité.
La vraie résilience ne s’écrit pas dans un tableau Excel.
Elle se construit en comprenant ses vulnérabilités et en les transformant en stratégie.
La documentation est nécessaire, mais elle doit suivre la réflexion, pas la précéder.
La résilience a un coût, mais elle crée aussi de la valeur :
Efficacité opérationnelle : la gestion de l’énergie, la maintenance prédictive et les redondances réduisent les pannes et les coûts.
Avantages financiers : les banques et investisseurs favorisent les entreprises disposant d’une stratégie ESG et résilience crédible.
Avantage concurrentiel : les clients privilégient les fournisseurs fiables et transparents.
Réputation et confiance : parler ouvertement de ses vulnérabilités et démontrer sa capacité d’action renforce la crédibilité.
Dans le secteur énergétique français, un constat s’impose : sécurité et durabilité ne s’opposent pas – elles se complètent.
Être résilient, c’est connaître ses faiblesses et en faire une force.C’est concevoir des systèmes capables de résister à la pression – voire d’en sortir renforcés.
Cette posture transforme le management : penser à long terme, mais rester agile au quotidien.
Elle crée la confiance – auprès des clients, investisseurs, partenaires et autorités.
Et la confiance demeure la ressource la plus précieuse pour durer.
rédigé par Maren Schmidt